Le cru 2013, finalement livré début 2014.
Fruit d'une longue réflexion, qui ne sera probablement jamais terminée, sur le devenir inquiétant de notre planète déjà très malade. Tout ou presque est recyclé, même les êtres humains. Nouvelles technologies, nouvelles réformes, nouveaux chômeurs; ex ministres, anciens taulards, vétérans d'un monde perdu... Tous en route vers la même et inéluctable fin. On obtient un peu de répit en fabricant du bio avec du moche, on donne une nouvelle apparence aux choses et aux gens. Pourtant, toute cette merde que nous avons produite et qui nous a fait glisser jusque là n'a pas disparu. Elle a été recyclée.
Quelque soit le discours qu'on emploie, alarmiste ou porteur d'un message d'espoir, quelque soit le cap qu'on se fixe, vers l'avant ou vers l'arrière, on reviendra toujours au point de départ. Et c'est toujours la même histoire qu'on raconte. Alors je la raconte à mon tour, à ma manière, avec mes notes.

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Mon quatrième opus, livré en Août 2012.
J'aurais aimé le mettre en ligne plus tôt, puisqu'il était terminé depuis déjà quelques mois. Mais un changement de PC (pour un de dernière génération) et une mise à niveau des outils de travail (pour bénéficier des dernières versions et tirer pleinement parti de la puissance de cette machine infernale) m'ont contraint à une phase de migration de quantité de travaux en cours depuis moult années. Les férus d'informatique et de MAO en particulier connaissent cette petite formule :
Changement d'OS + upgrade logiciel = tu pleures!

Enfin bon, la punition est enfin levée. J'ai séché mes larmes et me suis remis au boulot.

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Ca y est, je suis remonté dans mon grenier. Je ne cherche plus à rencontrer des gens, faire des bœufs ou participer à des projets éphémères. Je prends véritablement mon pied à jouer seul avec des machines. Elles ne sont jamais en retard pour les répètes, n'ont pas d'état d'âme, jouent carré et aussi longtemps que je le souhaite. Jamais elles ne me cassent les bonbons parce que ca va trop vite ou trop lentement, parce qu'elles n'aiment pas tel son ou n'ont pas envie de jouer tel autre morceau. Parce qu'au final, le rôle d'une machine est d'aider l'homme dans son travail, non? Même si ça n'est pas joli à dire, c'est plus facile à gérer que des bonhommes. Plus fiable, aussi.

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J'en entends qui ricanent. Encore trois ans de passés entre deux projets... Pardonnez-moi mon Père, car j'ai péché. J'ai encore joué en groupe. J'ai rencontré deux jeunes lascars qui m'ont redonné la foi parce qu'ils jouaient bien et comprenaient vite. Un batteur et un bassiste. Tatoués, certes, mais de bons gars quand même. On a formé ce power trio dont je rêve depuis longtemps. J'avais bien tenté, auparavant, cette expérience à plusieurs reprises, mais sans grand succès. Cette fois, j'y croyais. Ca a bien roulé pendant deux ans. Puis ça a foiré...
Je ne pourrais jurer, comme le corbeau de la fable, qu'on ne m'y reprendra plus. Mais pour l'heure, je me suis réinstallé devant le PC, la guitare sur les genoux. Je me remets au turbin, tout seul. Je ne suis pas certain que ce soit la meilleure manière mais au moins, j'avance.

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Mon premier projet auto (enregistré, mixé, produit).
Sept ans se sont écoulés entre le moment où j'ai posé la première note et celui où j'avais enfin un produit fini entre les mains. Ca peut sembler long, mais il faut savoir que je n'ai, à mon grand désespoir, pas que ça à gérer.
Primo, parce qu'il me faut travailler à temps plein (non, pas dans la musique... et c'est bien ce qui m'ennuie) pour vivre. Car oui, internaute chéri, tu sais pomper ici tout ce qui est gratuit mais rarement me lâche un fifrelin pour me payer un casse-dalle.
Secundo, parce que j'ai joué en groupe pendant de longues années. Et je consacrais la plupart de mon temps libre à l'écriture de morceaux pour le groupe, au détriment de projets plus personnels. C'est d'ailleurs dans l'eau de boudin d'un projet collectif que j'ai puisé l'énergie qui me manquait pour achever des travaux menés en solitaire.

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